LIGER club de ROANNE, Loire

CoNTES & LéGENDES


Légende de la coccinelle

 

Petite bête à Bon Dieu

 

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29 avril 2018

 

 


 

Par C' Nabum

 

 


29/04/2018
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Vidéo C'EST NABUM Bonimenteur de Loire

 

HEUREUX QUI COMME ULISSE

 

Le conteur au collège.

 

 

AU PAYS DU DRAGON

 

 

 

Quand le Bonimenteur explique ses envies !

 

 

 

 

 

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15 décembre 2017


15/12/2017
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LEGENDE de l'OURGON de St MAURICE

 

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11 octobre 2017

 


Dans la lignée légendaire des Barbe bleue et autre Gilles de Rais, Saint-Maurice-sur-Loire eût, dit-on, son baron dévoyé. Tombée dans les oubliettes de l’histoire, sa perversité n’avait pourtant, rien à envier à celle de ses illustres pairs.

 

 


Depuis son château et les souterrains qui en descendaient, ses passions troubles, quelque peu dévorantes et sataniques le portaient à s’en prendre aux gens qui passaient le bac pour traverser la Loire et à la Sainte Vierge de la Chapelle de l’île (Souvenez-vous ! avant le barrage ! L’île ? Celle ou aboutissaient les piles du « pont romain » de Saint-Maurice).
Trois fois, il avait tenté de l’enlever. Trois fois, comme en pareil cas le veut une solide tradition, seule et à gué, elle était revenue à sa place. Pour la préserver, les hommes du village, dans l’église du haut, construisirent un jubé où ils installèrent la Bonne Mère. De rage, et de dépit sans doute, notre hobereau abandonna Saint-Maurice pour transporter ses pénates sataniques à Villerest, au Saut du Perron, près du « torrent » du Lourdon, non loin du pont qui l’enjambait « déjà du temps des Romains », sur la voie de passage de Médiolanum à Rodumna.

Il y a peu encore, nous dit-on, les gens du pays parlaient indifféremment de la goutte du Lourdon et de l’Ourgon.
Ce diable d’ogre de « l’île au Diable » ou « Pont du Diable » a laissé trace de ses pérégrinations dans les gorges de la Loire, dans les noms donnés, encore de nos jours aux (Au moins jusqu’à ce qu’ils soient noyés par le barrage) lieux témoins supposés de ces exploits.

Sitôt l’île quittée par la Sainte Vierge et le Saut du Perron occupé par l’Ourgon, les bords de la Loire qui y étaient « un petit jardin d’amour » devinrent soudain de sombres paysages de sinistre mémoire, depuis « L’Ourgon y fait son régal des mariniers de Loire ». Selon certains, les mariniers attardés à boire, arrivée à la nuit tombée trop tard pour prendre la barque du passeur, en trouvaient une sur la berge, opportunément disponible, mystérieusement conduite par un batelier invisible : « le pontonnier de nuit ». Arrivé sur l’autre rive, celui-ci prenait les traits de l’Ourgon, « grand comme un mât de bateau, vêtu du costume des mariniers de Saint-Rambert : grand chapeau, culotte de velours, ceinture rouge ». L’infortuné marinier devait payer de son âme le prix du passage, après un dernier dîner orgiaque et infernal dont les bons chrétiens de Saint-Maurice pouvaient entendre la nuit, le bruit des chansons et des verres ».
Pour d’autres, les mariniers faisaient une mauvaise rencontre, qui les perdait. Sur le chemin de retour de Roanne à Balbigny, un étrange compagnon de route, vêtu comme un seigneur, les invitait chez lui à trinquer, puis à dîner. Les choses tournaient mal. L’homme aux bonnes manières, au milieu du festin, se transformait en un monstre dévorateur.Tous ceux, ce point fait l’unanimité, qui « sont allés dîner chez l’Ourgon » n’en sont point revenus : faute d’avoir fait, quand il en était encore temps, le signe de croix ou le vu à Notre-Dame de Vernay qui auraient pu les sauver.

Aller dîner chez le « vilain » ou le « mauvais » disait-on aussi. Ripailles de vin, de mets et de filles ; servantes accortes aux cheveux blonds ou créatures « belles comme les sept péchés capitaux », ou propres filles de l’Ourgon aux corps de sirène, d’une Loire masculine, féminine, ambivalente, semblables à celles des bords de la Garonne, qui par leur chant, attiraient les plus jeunes bateliers ou à celles des bords de Rhin, fleuve masculin et misogyne, dont le Lorelei, en peignant ses longs cheveux d’or, fascinaient les mariniers dont les barques venaient se fracasser contre son cœur de roc.
Descendants actuels des marin d’eau douce d’autrefois qui, aujourd’hui, sur vos « voiles légères » vous aventurez dans les vents tournants du Saut du Perron, écoutez le conseil que vous chantaient peut être  vos mères : « Prenez garde au flots bleus ».Quant à toi, l’Ourgon, les eaux du barrage t’ont-elles définitivement englouties, toi et des filles, au fond du « mauvais pas » ? Que diable ! Tudieu ! N’y serais-tu pas plutôt désormais, le gardien du trésor et de la mémoire de la Loire : fleuve d’or et de sable !

Paul Court

 

Sources :
· L’Ourgon de Saint-Maurice : Noëllas, légendes et traditions Foreziennes. Roanne 1865.
· Légende de l’Ourgon : Combe, Le Pays Roannais Comtes et Légendes, Saint-Etienne 1962
· La mémoire des Fleuves de France : Philippe Barrier Plon

 

 


11/10/2017
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La LÉGENDE de l'OURGON

 

Ajoutée le

11 octobre 2017

 

 

 

En ce temps-là, Benoît était pêcheur comme d’autres sont laboureurs et d’autres charbonniers dans les bois de La Madeleine… C’était un garçon tout simple qui avait reçu en héritage une pauvre maison faite non en pierres, mais en terre battue. De son jardin, si bien placé sur la brusque pente d’une colline, le Benoît regardait la Loire. Il n’aimait pas le ciel trop lavé qui annonce le beau temps : il attendait avec impatience le vent d’automne qui fait craquer les portes et bruire les arbres de toutes leurs feuilles, car c’est lui seul qui apporte ces pluies qui grossissent le fleuve.

 



C’est alors seulement que les longues et légères rambertes construites en bois de pin peuvent enfin glisser avec leur chargement de charbon de Saint-Rambert à Roanne. Il savait que le courant était si fort, les tourbillons si dangereux, que nombre de mariniers, ne pouvant éviter tel ou tel rocher, y laissaient leur vie. Il savait aussi qu’une fois à Roanne, les rambertes ne pouvaient remonter le cours du fleuve et terminaient en bois de chauffe ou de construction. Par un soir d’automne triste et doux, de fortes pluies s’abattirent sur la région. Benoît mit sa blouse bleue, sa longue ceinture de flanelle rouge, son chapeau de feutre noir à longs poils et prit des longues bottes en cuir souple. Un morceau de pain de seigle et quelques noix dans sa vieille musette, il s’en allait tout lanli-lanla par ce chemin de halage qui conduit à Saint-Rambert. Depuis quinze ans déjà il faisait cette route, il en connaissait tous les détours. Et pendant des jours et des jours, Benoît mena courageusement sa ramberte sur les eaux bouillonnantes, en évitant les gros rochers qui tiennent trop de place dans le lit de la Loire. Il arriva enfin à Roanne.
A cette heure incertaine où la nuit est en route, il prit de suite le chemin de halage. Il sentit tout d’abord un frôlement, puis il entendit un léger bruit de pas. Il ouvrit les yeux, et pour mieux dire, il les écarquilla et aperçut un homme qui marchait à ses côtés.
La nuit tombe vite, en septembre… Vous habitez sans doute dans les parages, lui demanda l’homme.
Ma demeure est encore loin d’ici, répondit Benoît, je dois traverser la Loire à gué pour arriver à mon logis.
Pendant qu’ils marchaient, la colline s’était ouverte comme par enchantement.
Me voilà chez moi, dit l’homme. Voulez-vous entrer ? Holà ! Que l’on apporte à boire sans tarder !
Des Ondines qui avaient de jolis bonnets de velours sur leurs cheveux blonds comme le miel déposèrent alors sur une table de marbre des bouteilles et des gobelets ciselés.
A notre bonne santé ! dit l’homme en vidant d’un trait son gobelet.
Le vin donnait peu à peu aise et contentements à Benoît.
Voulez-vous que l’on accommode à votre intention un saumon de la Loire ?
En vérité, répondit Benoît je n’ai jamais de ma vie mangé un gros poisson. Si par hasard il m’était arrivé de prendre dans mes filets un saumon, je l’aurais aussitôt vendu à Roanne pour avoir quelques pièces de monnaie.
Holà ! Que chacun fasse avec diligence son travail ! Que le feu ronfle et que la table soit dressée sans retard ! Il est temps de nous mettre à table !
Le pêcheur de la Loire mangeait lentement tout en réfléchissant, sans regarder autour de lui. Au moment où l’on apportait un énorme saumon entourés de persil et de petites feuilles vertes, il leva les yeux. Ce qu’il vit alors, de la tête aux pieds, lui donna le frisson.
En face de lui, ne se tenait plus un bel homme aimable et richement habillé… mais un corps énorme, des mains aux ongles griffus et un visage… à vous glacer le sang. Des dents longues, des lèvres épaisses et des cheveux en désordre pareils à une crinière de bête sauvage.
Benoît se leva et essaya de fuir.
Ah ! Ah ! s’écria l’ogre, rouge de colère. Tu crois ainsi te dérober. Mais tu sauras que jamais personne ne m’a échappé, car je suis l’Ourgon, qui, depuis des siècles, se régale des mariniers de la Loire.
En entendant ces paroles, Benoît, glacé d’épouvante, se sentit défaillir et tomba lourdement sur le sol. L’ogre s’écria d’une voix forte et méchante :Toi comme les autres, tu ne reverras jamais ta ramberte, tes filets et cette Loire que tu aimais tant !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte réécrit par Christian Bizieau à partir du texte de J. Combes édité par les Editions Dumas en 1962 : Le Pays roannais, histoire, contes et légendes.

 

Revue en ligne Créations
Sur les traces des mariniers de la Loire
CE2- Ecole du Mayollet à Roanne (Loire) – Enseignant : Christian Bizieau
 déjà publié dans la Revue CréAtions, n° 91 - Lieux culturels, Visites actives - en mars-avril 2000 (Editions PEMF)


 


 

 

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Recherches « Ravin d’Orgon–Loire

– Novembre 1910 » par Jeanne PEGON

(élève d’Emile NOIROT)

 


 


11/10/2017
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