Le canal du Nivernais
Paul de Haut
1782, l’hiver est froid et long. Paris qui se chauffe au bois ne peut plus s’en procurer en quantité suffisante. Sa principale source d’approvisionnement arrive par flottage sur l’Yonne de Clamecy dans la Nièvre et de Vermenton. Le gouvernement d’alors décide d’y adjoindre les bûches du Bazois en créant une rigole entre l’étang de Baye et le versant de la Seine pour compléter l’apport des bois du Morvan. Plus tard, il est décidé de ne plus seulement y faire passer des trains de bois, mais de permettre une vraie navigation entre la Loire et l’Yonne.
La construction du Nivernais sera finalement étalée sur plus de 60 ans au gré des polémiques ou des besoins en financement ; au flottage, suivra le transport des marchandises pendant environ un siècle et demi avant son reclassement pour la plaisance. Souvent invisible de la route, il serpente au milieu de la Bourgogne intime, des contreforts du Morvan, des forêts, des pâturages, des vieux villages, des châteaux, des églises romanes, des ponts-canaux, des écluses fleuries que l’on manoeuvre encore à la main. Grâce à sa nouvelle activité touristique, ce trésor patrimonial constitué par les générations précédentes est pour l’instant sauvegardé. Paul de Haut, déjà auteur d’ouvrages historiques sur le Nivernais et navigateur, fait revivre l’histoire de ce canal à nul autre pareil, issu d’une époque où l’on savait prendre son temps… A travers plus de 250 cartes postales et documents inédits, il retrace la vie du canal, de ses mariniers ainsi que celle des villages qu’il a fait vivre durant deux siècles.
Editions Alan Sutton
Collection « Mémoire en Images »
160 pages – 22 euros.