LIGER club de ROANNE, Loire

AGENDA/ Hommage à Barbara à Roanne 42

 

              “Rappelle-toi Barbara” Jacques Prévert         



Vendredi 24 novembre 2017

à 18h précises
ROANNE 42,

Square Barbara.

 

 

Gratuit

 

 

Connaissez-vous

le Square Barbara de Roanne ?

 

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Le Liger club de Roanne et le Conseil de Quartier Centre vous invitent à l’hommage qu’ils rendront à Barbara, qui a vécu à Roanne en 1938, à l’occasion du 20 anniversaire de la disparition de l’auteure, compositrice et interprète, le vendredi 24 novembre 2017 à 18h au Square qui porte son nom situé à l’arrière de l’Hôtel de Ville à la hauteur du rond point Raoul Follereau (Entrée principale entre le Foyer Alain Lefranc et la Crèche AMICRERO).

 

 

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Deux de ses chansons : “Mon enfance” & “Göttingen”, interprétées par Julie Rimaud, Jeune chanteuse Roannaise, et un rappel historique seront au programme.

Cette manifestation précèdera le Spectacle son et lumière organisé par la Ville de Roanne à 19h devant la Mairie qui associera la Sainte Barbe (Patronne des Pompiers) et le lancement officiel des illuminations de la ville en prélude des festivités de Noël.

 

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                              DR

 

Contact
René Fessy
renefessy@free.fr
0676624470

 

 


 

20 déjà que Barbara s’est envolée.

 

ROANNE, le

24 novembre 2017
Hommage à Barbara
La vie de l'artiste par

Stéphane FESSY

 

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Elle qui a consacré sa vie à la chanson comme on entre en religion. Elle qui disait dans les années 60 à Denise Glaser «la chanson, c’est une conversation». Elle dont les textes nous parlent d’elle, nous parlent de nous, nous aident à vivre. J’espère qu’elle serait heureuse que, vingt ans plus tard, nous continuions à l’écouter, à la chanter, que nous continuions le dialogue.

C’est dans le 17ème arrondissement de Paris que Monique Serf nait le 9 juin 1930 d’un père alsacien et d’une mère juive d’origine moldave. C’est le temps du Perlimpimpin près du square des Batignolles.

Dès son plus jeune âge, la petite fille déménage, le plus souvent à la cloche de bois, avec ses parents, de ville en ville. Elle dira à Jérôme Garçin dans l’une des rares interviews qu’elle donna dans les années 90 qu’elle était une petite fille qui voyageait.

 

En 1938, ce fut Roanne où elle débarqua avec ses parents et son frère ainé. Elle vivra d’abord avenue Carnot puis, quelques mois au 26 de la rue Mulsant. C’est à Roanne, durant l’été que nait sa jeune soeur Régine. De Roanne, la petite fille de huit ans n’avait pas beaucoup de souvenirs si ce n’est le froid de l’hiver comme elle l’évoque dans «Il était un piano noir», ses mémoires inachevés.

Barbara ne parlera que très rarement son enfance. Au début des années 60, elle déclare à Denise Glaser, à l’occasion d’un «Discorama» qui lui est consacré : «je n’ai pas souvenir d’avoir été une enfant.. J’ai des souvenirs d’odeurs, de couleurs...»

 

Puis il eut la guerre. La famille est juive. Il faut fuir encore, se cacher, se séparer. Les enfants se retrouveront à Saint Marcellin dans l’Isère. Monique est une élève singulière, parisienne, plus grande que les autres, qui ne s’intéresse qu’au chant et à la lecture. «La guerre nous avait jeté là, d’autres furent moins heureux je crois au temps joli de leur enfance».

La famille se retrouve. Pour peu de temps. Jacques Serf s’en va... C’est un joueur... il revient parfois les poches pleines... Souvent au début... puis de moins en moins jusqu’à disparaitre tout à fait à la fin des années 40. La famille s’installe à nouveau à Paris tant bien que mal. Monique veut devenir «Pianiste chantante». C’est une vocation qui est née déjà au début de l’enfance. Elle parvient à prendre des cours de chant avec un professeur qu’elle n’oubliera jamais, Madame Thomas-Dusséqué. L’argent vient à manquer, il faut vendre le piano. Un drame pour l’adolescente.

Monique a grandi. Elle part, quitte la famille pour réaliser son rêve de devenir pianiste-chantante. D’abord en Belgique. Elle monte sur scène au cabaret. Les débuts sont difficiles. Elle devient Barbara Brodi en hommage à une lointaine aieule russe, Varvara Brodsky. Elle travaille avec une pianiste georgienne, Ethery Roudchaze, rencontre le programmateur belge Jo Dekmine et se marie avec un avocat, Claude Sluys. Il va l’aider à se constituer un répertoire qui lui convient. Elle chante Fragson, Xanroff et des chansons à double sens du début du siècle mais aussi de jeunes poètes méconnus dont Jacques Brel qui commence à avoir un beau succès à Bruxelles. Elle se produit tous les soirs mais cela ne suffit pas. Il faut rentrer à Paris.

 

Elle revient avec difficultés, fait de nouvelles rencontres, le mystérieux Monsieur Victor sur la route du nord par exemple à qui elle consacrera une chanson beaucoup plus tard. Paris. La rive gauche et les cabarets du Quartier Latin. Elle devient Barbara. Chez Moineau d’abord puis à l’Écluse sur le quai des Grands Augustins. Les directeurs du cabarets, Brigitte Sabouraud et André Schlesser lui font confiance et elle devient «la chanteuse de minuit». Physiquement, elle se transforme, perds du poids, coupe ses longs cheveux noirs, abandonne les boucles d’oreilles créoles, s’habille de plus en plus en noir «couleur de lumière», elle qui déteste son apparence, la sculpte et sa silhouette à contre)courant à l’heure où les français admirent des beautés à la Bardot devient une grande partie de son identité. Le succès est là, de plus en plus présent.

Puis, en 1959 un coup de téléphone. «Madame soyez au rendez-vous», votre père est à Nantes, il est très malade. Elle part... Jacques Serf, «ce vagabond, ce disparu» revient au soir de sa vie dans celle de sa fille. Elle ratera ce dernier rendez-vous. Il est mort. Elle «veut que tranquille il repose». Il en restera une chanson émouvante, douloureuse, emblématique du répertoire de Barbara mais n’anticipons pas.

À l’Écluse, Barbara est interprète. Elle chante Brel, Brassens, Moustaki ou d’autres et enregistre un premier disque qui a un succès d’estime. Pourtant, elle commence à écrire, à composer. La première chanson qu’elle accepte de reconnaitre à demi est «la Belle Amour» sur un texte de Jean Poissonnier. Elle divorce de Claude. Ils sont séparés trop souvent. Elle écrit un peu plus «J’ai troqué», «Attendez que ma joie revienne», «le Temps du Lilas» puis «Dis quand reviendras-tu». Le succès est grandissant. Les médias s’intéressent à cette chanteuse au physique étrange et à la voix un peu trop classique.

«Ce fut un soir en septembre, vous étiez venus m’attendre»... C’est en 1963 au Théâtre des Capucines puis à Bobino en première partie de Georges Brassens que le miracle se produit. La chanteuse de cabaret devient chanteuse de music hall. L’ascension est fulgurante et le succès tant espéré est là.

 

Barbara vit difficilement l’exposition à la lumière même si elle voulait chanter dans de grandes salles. Elle est auteure compositrice à part entière et les albums se succèdent. «Barbara chante Barbara», «Göttingen» en hommage aux étudiants qui s’étaient substitués aux déménageurs de pianos en grève en Allemagne, puis Bobino encore mais en vedette cette fois. Mais c’est à l’Olympia qu’elle veut chanter et il y a un problème, Bruno Coquatrix ne l’aime pas et il ne veut pas d’elle. Il la considère comme une chanteuse intellectuelle de la Rive Gauche. Il finira par se laisser convaincre et acceptera qu’elle se produise à l’Olympia, d’abord pour deux Musicorama puis en vedette en 1969. Le reste du temps, elle parcours avec Pierre Thomasso son chauffeur, Sophie Makhno et Marie Chaix ses assistantes, les villes de France où elle rencontre le succès à chaque fois. Elle est en scène lorsqu’elle apprend la disparition de sa mère. Elle ne retournera jamais dans l’appartement de la rue Rémusat où elles habitaient. Son rapport à l’argent inquiète son agent Charley Marouani qui réussit à la convaincre d’acheter une maison. Elle s’installe dans une ancienne ferme à Précy sur Marne. «Ô jardin de Précy».

 

En 1969, elle décide, le soir de la dernière à l’Olympia, d’abandonner le système et le show business. Elle fera quelques expériences assez malheureuses telles une comédie musicale «Madame», écrite avec Remo Forlani et deux films, «Franz» de Brel et «l’Oiseau Rare» de Jean-Claude Brialy.

 

C’est en 1970 qu’elle revient à la chanson avec un album dans lequel figure l’un de ses plus grands succès, «l’Aigle Noir». Suivront plusieurs albums studio arrangés par William Sheller et une collaboration avec Catherine Lara puis avec le poète François Wertheimer qui signe les texte du disque «la Louve». Puis l’Olympia encore en 1978. Un autre album puis le retour sur scène sous un chapiteau à l’hippodrome de Pantin... «Pantin la bleue, Pantin la belle»... Le succès est gigantesque et la tournée qui suivra n’en finit plus. Barbara s’engage. Elle l’avait fait en chanson avec notamment «Perlimpimpin» ou «le Soleil Noir» mais cette fois-ci, elle soutient ouvertement François Mitterrand. Elle lui restera fidèle durant ses deux septennats.

 

En 1985, elle écrit avec Luc Plamondon l’opéra «Lily Passion» qu’elle créera l’année suivante avec Gérard Depardieu sur la scène du Zénith. C’est un succès mais de nombreuses tensions accompagnent l’élaboration de ce projet et elle se fâchera, entre-autres avec Roland Romanelli, son accompagnateur depuis plus de vingt ans, de plus les problèmes de voix et de respiration la rattrapent.

Elle décide de remonter sur scène l’année suivante au Châtelet et viendra travailler à Lyon avec un célèbre phoniatre pour récupérer sa voix. Elle reste plusieurs semaines au Théâtre du 8ème dirigé alors par Jérôme Savary pour répéter et créer ce spectacle. C’est le prélude au Châtelet 1987. Un superbe spectacle, considéré comme l’un des meilleurs et un album dont la pochette est signée Bettina Reims. Elle est nommée Chevalier des Arts et Lettres.

Parallèlement, Barbara s’engage. Elle va chanter dans les prisons et rencontre les détenus. Elle fait ouvrir une ligne à son domicile de Précy sur Marne pour les malades du SIDA et elle leur répond jour et nuit. Elle distribue des préservatifs lors de ses concerts. «Si s’aimer d’amour, c’est mourir d’aimer... Ils sont morts d’amour sid’assassinés».

Trois ans plus tard, en 1990, le miracle se produit à nouveau à Mogador avec un équipe réduite dont le percussionniste Dominique Mahut. Barbara a écrit de nouvelles chansons dont «Gauguin» qui fera l’objet d’un superbe vidéo clip. Barbara chante alors pour trois générations. La tournée durera trois ans. Elle remontera sur scène eu Châtelet en 1993 mais ses problèmes de santé la contraignent à annuler plusieurs dates et les assurances refusent de la prendre en charge. Elle se lancera tout de même dans une tournée triomphale mais éprouvante. En 1994, elle obtient la Victoire de la Musique de la meilleure interprète féminine. A la fin de la tournée à Tours, elle décide d’arrêter de monter sur scène.

 

En 1996, elle enregistre un dernier album avec de grands solistes tels l’accordéoniste Richard Galliano.

Elle débute aussi la rédaction de ses mémoires avant de disparaitre brutalement le 24 novembre 1997.

 

 

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de la cérémonie de l'hommage à Roanne

 

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Discographie, hommages, bibliographie ...


 

 

ROANNE, le

24 novembre 2017
Hommage à Barbara

 

Les sélections de

Stéphane FESSY

 

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Discographie sélective
La chanteuse de minuit Barbara à l’Écluse (Emi)
Une soirée avec Barbara Olympia 1969 (Phillips)
Olympia 1978 (Phillips)
Intégrale : «Ma plus belle histoire d’amour c’est vous» 13 CD (Phillips/Phonogram) 1992
Concerts Musicorama 3 CD (Delta Music) 2002
Alhambra de Bordeaux 28 novembre 1969 (Delta Music) 2002
Barbara à l’Atelier Bruxelles 1954 (Le chant du monde Harmonia Mundi) 2007
Le temps du Lilas 4CD (Ina/ Le chant du monde Harmonia Mundi) 2007
Intégrale Comme un Soleil Noir 2017 (Mercury)
Lily Passion enregistrement studio inédit 2017 (Mercury)

 

Hommages
Marie-Paule Belle chante Barbara 2001
Daphné : 13 chansons de Barbara 2012
Alexandre Tharaud «Barbara» 2017

 

Bibliographie sélective
Barbara - Il était un piano noir (mémoires interrompus)
Sophie Delassein - Barbara, une vie
Valérie Lehoux - Barbara
Marie Chaix - Barbara (épuisé)
Marie Chaix - Barbara (Collection «du côté des femmes)
Alain Wodrascka - Barbara, N’avoir que sa vérité
Alain Wodrascka - Barbara, parfum de femme en noir
Alain Wodrascka - Barbara, une vie romanesque
Alain Wodrascka - Barbara, biographie intime
Jérôme Garcin - Barbara, Claire de nuit

 

 

JULIE.jpgJulie Rimaud interprète les chansons de Barbara
 

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de la cérémonie de l'hommage à Roanne

 

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Barbara

fit une courte escale à Roanne en 1938,
elle l’évoque dans ses mémoires

"Il était un piano noir ..."

 

 

 

Roanne fut une des premières étapes de la famille de Monique Serf.
En 1938 celle qui deviendra Barbara, elle n’avait alors que 8 ans, ses parents, son frère Jean accompagnés de Madame Hava Brodsky, sa grand mère maternelle, ont posés leurs valises pour quelques mois seulement, dans un modeste immeuble de 3 étages, situé au 26 de la rue Mulsant (à l’angle de la rue Waldeck Rousseau), un des quartiers ouvriers de la Sous-Préfecture. C’est là où naîtra, en août de la même année, sa sœur Régine. Elle aurait aussi habitée rue Carnot ?

Quand elle devait parler de son enfance Barbara déclarait :
"Je ne me souviens de rien, je n'ai pas eu de passé. Tout ce qui m'intéresse, c'est mon présent. Mon enfance ne m'intéresse pas".

 

 

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Maison de Barbara 6, rue Mulsant, Roanne



Pourtant dans ses mémoires “Il était un piano noir”, elle parle de Noël à Roanne seul et unique souvenir en famille :
“Un 24 décembre, par un froid de pierre, on nous emmena à la messe de minuit. Au retour, ma grand-mère, nous attendait à la cuisine avec une orange, un chocolat chaud fleurant bon la cannelle, et des morceaux de sucre candi servis sur une petite soucoupe bleue. Quelle douceur !

Ce temps passé à Roanne relie Barbara au souvenir de sa grand mère maternelle, qui était la seule à prendre le temps de l'écouter. Elle avait vu le jour, comme sa mère, à Tiraspol’, en Moldavie.
“ Que j’aimais ma grand-mère ! Elle était toute menue, avec des pommettes très hautes des grands yeux noirs, des mains très fines. Elle sentait le miel et me préparait des pâtisseries aux blonds raisins de Corinthe, des strudels aux pommes et aux noix pilées. Elle me consolait de tout. Je grimpais sur ses genoux, me calais au creux de son épaule : je suis ta préférée, Granny ? Raconte quand tu était en Russie ...
pour la remercier, je m’assieds devant la table et, sur mon clavier imaginaire, lui joue ma musique”.

On était à la veille de la seconde guerre mondiale, c’est la pauvreté et le froid à Roanne.
“ Je suis habillée de robes d’adultes que je déteste; retaillées sur mon corps de petite fille. Il y a eu aussi des huissiers, qui sont des gens très matinaux ! j’ai même vu un jour disparaître tous nos meubles, sauf le lit de mes parents, et, Dieu merci, la grande table sur laquelle j’inventais et pianotais toutes mes musiques” ...
“Je hais, depuis le mot argent, la tricherie et le mensonge. J’ai le goût de la vérité, de la mienne ! “...
“J’ai gardé surtout le souvenir d’avoir eu très froid, dans notre maison et à travers la ville que je traversais durant l’hiver glacial, sans gants, les doigts bleuis, douloureux “ ...

 

 

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Entrée 2, rue Waldeck Rousseau, Roanne



Septembre 1339 départ pour le Vézinet, dans la banlieue parisienne, où vivait Jeanne Spire, sa grande tante paternelle :
“ Nous avons quitté Roanne en famille en déménageant à la cloche de bois à bord d’une vieille Oldsmobile vert foncé dont je ne me remémore l’existence qu’en cette occasion que je trouvais splendide.
Je me suis souvent retournée, cette nuit-là, pensant que nous étions poursuivis, et je ne sais toujours pas aujourd’hui si j’en éprouvais de la crainte ou du plaisir.”

Dans ses mémoires inachevées, éditées à titre posthume, elle évoque aussi l’inceste dont elle a été victime et dont elle préférait se taire.   

Bien des choses ont transpirées, malgré elle, dans ses chansons qui lui ont permis ainsi d’évacuer ses angoisses. C’est en particulier le cas de “Mon enfance”, une chanson autobiographique, l’une de ses plus belles, qui la fait se remémorer sa jeunesse. Elle sera interprétée, ainsi que “Göttingen” où pour Barbara “tous les enfants sont les mêmes”, lors de l’hommage qui lui sera rendu à Roanne, le 24 novembre prochain, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa disparition.

Un square, situé rue Raoul Follereau à l’arrière de l’Hotel de Ville de Roanne porte son nom. Il a été voulu par la municipalité et inauguré le 10 juillet 1999 par Jean Auroux, ancien Ministre et Député,  Maire de Roanne.

 

 

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Square Barbara Roanne, Loire

 

 


 

INAUGURATION

Square Barbara

Juillet 1999

 

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Par Jean Auroux, ancien Ministre et Député, Maire de Roanne en présence d'Alain Lefranc

 
 

 



31/10/2017
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