Si Pouilly m’était conté
POUILLY-sous-CHARLIEU (42)
J'apprendrais qu'au moyen-âge le bourg de Pouilly était regroupé autour de son église dont le cœur se trouvait sous l'actuel clocher et de la maison forte de la croix datant du XIème siècle avec ses quatre tours entourée de fossés et de murs avec les maisons avoisinantes. Les murailles du fond du jardin se poursuivaient le long de la route de Roanne, et protégeaient les quelques cinq cents habitants.
L'église DR
Dans la campagne environnante, le château du Poyet était au XIIIème siècle, une maison forte flanquée de tours et protégée par d'épaisses murailles entourées de fossés.
C'est au XIVème siècle que le Comte de Montrenard fit construire sur les hauteurs aux confins de Charlieu et de Pouilly, un énorme château fort dont seule une grosse tour carrée reste encore debout.
Le château de Tigny, près de Charlieu, était construit sur les bords du Sornin.
A cette époque, Pouilly vivait principalement de l'agriculture.
Dès 1560, la Loire étant navigable jusqu'à Briare, Pouilly devint un port de commerce important où les tonneliers embarquaient sur les gabares ou sapines (barques plates en sapin) les tonneaux des vins provenant des coteaux de Charlieu, du Beaujolais, de Saint Nizier et de la Côte roannaise, en direction de Paris, ainsi que des céréales, bois et matériaux divers.
On trouve mention du passage sur le fleuve de Louis XIV et sa cour dans de belles embarcations royales ainsi que de Richelieu qui, malade, se rendait à Paris le 21 janvier 1659. Le Cardinal Mazarin et le Maréchal Villiers descendaient également la Loire pour rejoindre à Paris le roi Louis XIV.
La population de Pouilly et des environs se massait alors au bord du fleuve pour voir passer ces superbes cortèges.
Près du pont de la Loire se trouve une croix en fer forgé, à l'angle de la route de Briennon ; Cette croix s'appelle « la croix des fainéants », son nom provient du fait que les mariniers qui avaient accompagné les marchandises au port de Paris-Bercy, sur les sapines, transformées à leur arrivée par les parisiens en bois de chauffe, regagnaient à pied le port de Pouilly. IIs avaient l'habitude de s'asseoir par terre, au pied de cette croix, en attendant qu'un maître de navigation les embauche pour un nouveau voyage vers la capitale.
C'était l'A.N.P.E. locale !
