Qu'elle était dont cette tour de la rue des Minimes à Roanne ?
A l'occasion des récentes Journées du Patrimoine nos historiens s'intérrogent ...
Bonjour,
On peut voir sur des cartes postales une tour donnant sur la rue des Minimes tout près de la chapelle des Mariniers.
Quid de cette tour qui a du être détruite avant la dernière guerre ?
Bien amicalement,
Bruno Rosel
Des réponses :
Le 20/09/11 14:10, ilagoutte a écrit
Bonjour à tous,
Notre cher abbé Canard précise dans la rubrique consacrée à la rue des Minimes de son livre "Roanne pas à pas" : "Pour assurer le passage de l'avenue de Lyon, ont été démolis en 1966, les n°1 à 22 de l'ancienne rue des minimes. La plupart de ces maisons étaient dotées de portes en plein cintre qui donnaient sur la rue, de galeries en bois dans les cours et d'escaliers à vis, toutes datant des XVII et XVIIIème siècles. Parmi les plus intéressantes, le n°7, avec son haut colombier carré, et le n°9, orné de belles cheminées qui ont été sauvées du désastre."
Pour ma part, je crois que nous tenons la réponse : un pigeonnier.
Cordialement,
Isabelle Lagoutte
Le 28/10/11 08:58, ilagoutte a écrit :
Bonjour,
En faisant une recherche sur la Chapelle St Nicolas du Port, je viens de trouver une lettre du 28 novembre 1966 très intéressante de Pierre Fustier, propriétaire du Château de l'Aubespin à Fourneaux, confirmant que le bâtiment pris en photo sur le port et dont nous avons parlé dernièrement était bien un pigeonnier. Je vous en livre un extrait : "...Il s'agit d'un petit édifice voisin de la chapelle Saint Nicolas des mariniers, .... C'est un pigeonnier du XVIème ou XVIIème siècle qui a été mis à découvert par la démolition de la maison voisine. Outre son aspect pittoresque, il présente un véritable intérêt pour l'histoire locale. Il est en effet, tout à fait similaire à celui qui existe encore à Bourges dans le palais de jacques Coeur. Outre leur présence insolite en pleine agglomération, ils présentent tous deux la particularité d'être adjoints à une logette de guetteur chauffée par une cheminée. On sait de source certaine, que celui de Bourges servait au grand argentier pour la transmission, par pigeons voyageurs, des messages de ses correspondants. Il semble bien que celui de Roanne ait eu une destination analogue. Les transporteurs par eau qui firent la fortune de Roanne usaient sans doute le même moyen pour s'informer des frets possible dans les villes de transit où résidaient leurs agents...."
Je ne sais ce qu'il faut penser de l'usage proposé pour ce pigeonnier, je constate simplement qu'en bordure de Loire et pas loin du gué, il pouvait servir également au système de défense de la ville.
Cordialement,
Isabelle Lagoutte